************************************* * L'amplificateur audio Renardson * ************************************* * * 98-04-15 * Forr * Introduction ~~~~~~~~~~~~ L'amplificateur audio dont il est question ici a été décrit dans un article par Mike J. Renardson dand la revue anglaise "Electronics World" d'avril 1998, pages 274 à 278. Il y est décrit une solution pour quasiment annuler la distorsion de croisement d'un amplificateur à transistors en classe B. C'est un problème sur lequel les ingénieurs électroniciens s'acharnent depuis le premier amplificateur push-pull à liaisons continues (shéma LIN de 1961, si je ne me trompe). Le nouveau shéma est diaboliquement simple dans sa mise en oeuvre bien que son fonctionnement ne soit pas très facile à appréhender. Simplicité de la mise en voeuvre du npouveau circuit ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Le prototype décrit fait appel pour son étage de sortie à un triplé dans chaque branche du push-pull (proche ce celui de l'amplificateur Quad 303 des années 1968). Par rapport au shéma classique, il est ajouté deux résistances seulement, mais il est fait appel à des résistances à 1% tant pour celles de puissance de 0.5 ou 1 Ohm (construites vraisemblalement par mise en parallèle de plusieurs résistances de précision de valeur plus élevées) que pour celles de correction. Principe du nouveau circuit ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Le principe du circuit consiste à garder la branche supérieure du push-pull constamment en classe A, elle est toujours par un courant au moins égal au courant de repos (en l'absence de signal d'entrée) et par un courant supérieur pour tout apparition de signal d'entrée qu'il soit positif ou négatif. En présence de signal : - pour les alternances positives, la branche supérieure du push-pull fonctionne de façon linéaire classique et délivre la totalité du courant, la branche inférieure du push-pull etant bloquée. - pour les alternances négatives, la branche inférieure du push-pull délivre la plus grosse partie du courant, mais entachée d'erreur la branche supérieure du push-pull fonctionnne en correcteur d'erreur de la branche inférieure en délivrant un courant égal à l'erreur auquel s'ajoute celui de repos. L'erreur dans la branche inférieure est volontairemt un peu gonflée de façon à ce que la branche supérieure délivrer toujours un minimum de courant de correction et ne se comporte jamais en générateur de courant (dont la valeur serait alors celle du courant de repos). Les fichiers-image ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ dessinés avec le programme AmiCAD1.1 de Roland Florac qui décrivent cet amplificateur sont : - Renard1OpAmp rappelle le fonctionnement classique (figure 1) d'un amplificateur opérationnel en mode soustracteur et sa tension de sortie en fonction de ses tensions d'entrée. - Renard2Pos montre le principe de base du nouveau circuit (figure 2) et décrit ce qui se passe durant les alternances positives. Sur l'émetteur du transistor de sortie, on retrouve la tension d'entrées. - Renard3NegNoErr montre le principe de base du nouveau circuit (figure 2) et décrit ce qui se passe durant les alternances négatives en l'absence d'erreur dans la branche inférieure du push-pull. - Renard4NegError montre le principe de base du nouveau circuit (figure 2) décrit ce qui se passe durant les alternances négatives en présence d'erreur dans la branche inférieure du push-pull. - Renard5Application (figure 3) montre une application du circuit et permet de mieux appréhender le circuit du prototype. - Renardson5Bipolar l'étage de sortie du prototype employe des transistors bipolaires et présente un aspect très similaire à des shémas depuis longtemps connus, à deux résistances près ! Résultats et conclusion ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Dans l'article de Mike J. Renardson, des oscillogrammes montrent la disparition de la distorsion de croisement avec le circuit. Bien que le fonctionnement de la correction d'erreur soit correct avec 16 mA de courant de repos, une valeur de 100 mA est préconisée. Mais l'article est assez succint et peu explicatif quant au fonctionnement exact du circuit. J'ai rédigé textes et images de ce répertoire pour essayer de le comprendre et, en même temps, tester le logiciel de Roland Floirac (j'en suis enchanté). Si j'en ai bien compris le principe sousjacent, c'est une véritable révolution pour les amplificateurs audio. De très nombreuses variantes sont possibles et devraient fleurir sous peu dans la presse anglo-saxonne plus friande d'originalités que la française. Il reste que quand j'ai lu l'article la première fois, j'ai immédiatement jeté un coup d'oeil sur le mois de parution de la revue (avril) et sur le nom de l'auteur : Renardson, un rusé donc ! Sébastien VEYRIN-FORRER (forr@club-internet.fr)